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Extrait de l'Interwiew réalisé par Télérama (voir l'interwiew en entier)
Dans “Docteur Sleep”, Stephen King fait revenir le petit garçon de “Shining”, qui a bien grandi. Nous avons rencontré le roi de l'épouvante avant sa visite en France.
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Parmi tous vos livres et tous les personnages que vous avez inventés, pourquoi avoir choisi de donner une suite à Shining, et de retrouver Danny Torrance, l'enfant devenu quadragénaire ?

De tous les personnages que j'ai créés, Danny est le seul à être demeuré dans mon esprit. Et lorsque je suis face à mes lecteurs, lors de rencontres, il y a toujours quelqu'un pour me demander : mais qu'est-il arrivé au petit garçon de Shining ? Je m'en suis longtemps tiré avec une blague, en répondant : eh bien, il s'est marié avec Charlie McGee [la jeune héroïne deCharlie, ndlr], et ensemble ils ont eu des enfants, aussi extraordinaires qu'étranges.

Mais, en réalité, moi-même je m'interrogeais sur lui. Danny a grandi dans une famille dysfonctionnelle, auprès d'un père alcoolique. Après pareille enfance, quel adulte allait-il devenir ? Sa vie serait-elle en miettes, ou aurait-il surmonté ses traumatismes ? Les années ont passé, j'ai pensé à Danny de plus en plus souvent, et un jour j'ai réalisé : tiens, Danny Torrance a 20 ans aujourd'hui. Et dix ans plus tard : tiens, Danny a 30 ans – à quoi son existence peut-elle bien ressembler ? Les graines à partir desquelles surgit et grandit un roman restent un mystère pour moi. Mais je sais qu'il arrive un moment où, tout simplement, il faut s'asseoir et écrire l'histoire pour soi-même.

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Vous vous êtes lancé dans le roman sans savoir où il allait vous emmener ?

Il existe différentes sortes d'écrivains. Mon ami John Irving dit toujours que, lorsqu'il écrit un roman, il commence par coucher sur le papier la dernière phrase. Et moi, chaque fois je pense : mais où est le plaisir d'inventer une histoire si on sait d'emblée où l'on va ? Or j'écris pour m'amuser. Je savais un certain nombre de choses sur Danny Torrance : il était devenu alcoolique, comme son père ; et comme lui il était très mauvais, violent, lorsqu'il était saoul. Je savais que ces comportements se transmettent d'un père à un fils, ou d'une mère à sa fille, mais je me demandais aussi s'il réussirait à s'en extraire.

En réalité, ce qui m'a surtout décidé à écrire ce livre, c'est une série télévisée sur un hospice où un chat, adopté par les pensionnaires, va dans la chambre de ceux qui vont mourir bientôt. Le chat est une sorte d'émissaire de la mort, traité comme un ami par ceux qui vont mourir. Je voulais que Danny soit ainsi, lui aussi.

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STEPHEN KING

ANNE RICE

Anne Rice, de son vrai nom Howard Allen O'Brien, née le 4 octobre 1941, est un écrivain américain, auteur de romans fantastiques, nouvelles érotiques et de livres à thèmes religieux. Près de 100 millions d'exemplaires de ses ouvrages ont été vendus, ce qui fait d'elle un des auteurs les plus lus des temps modernes

Anne Rice a passé la plus grande partie de sa vie à La Nouvelle-Orléans en Louisiane, où se déroule la majorité de ses histoires. Elle était la seconde fille d'une famille américano-irlandaise catholique ; la sœur d'Anne Rice, Alice Borchardt, est aussi devenue un auteur célèbre. À propos de son nom inhabituel, Anne Rice a dit « Mon nom est Howard Allen parce qu'apparemment ma mère pensait que c'était une bonne idée de m'appeler du prénom de mon père Howard, elle pensait que c'était une chose intéressante à faire ». Anne Rice est devenu « Anne » à son premier jour d'école, quand une religieuse lui a demandé ce qu'était son prénom. Elle lui a répondu « Anne », considérant que c'était un joli prénom. Sa mère, qui était avec elle, l'a laissé parler sans la corriger, sachant que sa fille avait conscience de son véritable prénom. Depuis ce jour, tout le monde l'a appelé « Anne ».

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Anne Rice n'est pas un auteur typique de littérature fantastique, même si elle a baigné, durant toute son enfance, dans la culture de La Nouvelle-Orléans — faite de vaudou et d'autres croyances — propice à l'élaboration de récits extraordinaires. Elle s'inspire de ce qu'elle a toujours connu, et à travers ses romans se dessine un hommage constant à la ville qu'elle chérit plus que tout.

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Le 9 mars 2014, elle annonce via l'émission radio online The Dinner Party Show que son prochain roman la ramènera à sa série des Chroniques des vampires7. Le livre, intitulé Prince Lestat, est paru le 28 octobre 2014 aux États-Unis. Anne Rice présente ce nouvel opus comme une suite directe de La Reine des damnées.

Le métier d'écrivain

"Ecrivain, ce n'est pas le trip romantique de ‘j’ai une inspiration’ et ‘blam je ponds cent pages’". Marina Melody Mercier tient à prévenir les aspirants qui auraient une vision trop idéalisée du métier. Le jeune auteur, qui vient de sortir un premier roman, "JONA(S)", connaît en effet déjà bien les contraintes de la profession. "Car c'est un vrai métier, il y a un savoir-faire, un vrai rapport au temps, et la pratique se perfectionne, se peaufine, s'adapte. Cela demande de la méthode, de l'organisation et de la volonté", insiste-t-elle.

Car, de l'idée à l'ouvrage, il y a un important travail d'écriture, propre à chaque écrivain, mais qui demande un effort qu'il ne faut pas ignorer. Pour "JONA(S)", par exemple, Marina a travaillé six mois, avec des interruptions de plusieurs semaines. "J'écrivais quelques pages, plusieurs lots les uns après les autres, qui appartenaient à un tout, sauf que celui-ci n'existait que dans ma tête", décrit-t-elle. "Il a fallu alors mettre au point un univers, une trame, une narration, et insérer tous ces passages écrits sous le coup de l'impulsion. J'ai ainsi dû travailler la cohérence, la vraisemblance, le rythme... reprendre tout du début et ne jamais laisser tomber, être toujours exigeante".

Au-delà de l’écriture

Une fois son ouvrage écrit, l'écrivain doit ensuite le faire éditer. Pour un premier roman, cela se solde - en général - par l'envoi de nombreux manuscrits... avec un grand nombre de refus ! Marina a néanmoins vu sa proposition acceptée dès le premier envoi aux éditions 93. "Mais je crois que j ai eu de la chance", souffle-t-elle.

Une fois la décision prise de publier le livre, un travail de retouche plus ou moins important est souvent demandé par l'éditeur : raccourcir un chapitre, préciser l'introduction, renforcer la présence d'un personnage, etc. Puis, une fois le roman sorti des rotatives, l'écrivain devra participer à sa promotion. Guidé par son éditeur, il aura à participer à des salons ou des événements, à effectuer des séances de lectures ou de signatures, à répondre aux sollicitations des médias. Sans oublier, bien sûr, de penser à l'écriture de sa prochaine œuvre...

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